La boutique et l’atelier :

La boutique n’est vraiment pas grande, peut-être 15 M², mais il y a beaucoup de modèles exposés, essentiellement dans les formes classiques de Vass. Je n’ai pas pu voir l’étage (et n’ai d’ailleurs pas demandé à le voir) mais je ne suis pas convaincu qu’ils y disposent d’un stock important. Une possible explication : le plus gros de leur chiffre d’affaires va à l’export (mais je ne sais pas dans quelle proportion) et de nombreuses paires semblent spécialement commandées pour les clients en MTO (made to order).

A ce sujet, ils distribuent leurs chaussures en Suisse, Allemagne, Autriche, Japon et USA. Ils n’ont aucun contact pour de la distribution en France mais de plus en plus de clients français visitent la boutique.

Extérieur :

Intérieur avec Andrea, la personne en charge de la prise des mesures :

Intérieur, toujours :

La vitrine en trois parties ; gauche / centre / droite :

Concernant l’atelier, il se trouve à Budapest mais à l'extérieur du centre-ville. Une vingtaine d’artisan y travaille pour assembler les chaussures entièrement à la main selon les dires. L’entreprise semble désormais conduite par Eva Vass, la fille, et Laszlo Vass paraît avoir pris un peu de recul. Il semble consacrer une bonne partie de son temps au musée spécialement créé pour accueillir sa collection d’art contemporain.

Les formes :

Classiques d’un côté : Budapest, 3636, Peter, New Peter, Banana et "R". Pas de lisses rondes sur ces modèles qui sont souvent proposés d'origine avec une double semelle en cuir ou, en option, la possibilité de les commander avec une semelle gomme Vibram en version "commando".

Modernes de l'autre : "F" pour un peu de rondeur à l'anglaise et "U" pour la finesse à l'italienne, si on peut résumer de la sorte. Elles sont issues de la collaboration avec le bottier florentin Roberto Ugolini.

Les appellations utilisées sur leur site Internet concernent généralement la description du patronage des modèles, indépendamment des formes ; par exemple, un modèle "Budapest" aura un bout golf quand le modèle "Alt Wien" aura un bout droit, "London" sera un derby, etc...

Personnellement, mes goûts m’attirent vers la New Peter parmi les formes classiques (les lignes sont proches de la forme Budapest mais un peu plus affinées) et la "U" dans les formes modernes ; j’aime notamment les deux modèles en bas de cette photo, des Derbies ’London’ (empeigne unie) en bordeaux et hell cognac sur la forme New Peter :

D’autres modèles sur les formes "U" et "F" :


Dont celui qui me tente toujours beaucoup, le Weymouth :

Un plan rapproché sur un modèle de la forme "F" :

Un autre plan rapproché, cette fois sur ma "future" paire :

Grosso modo, si vous chaussez du 42 ou 43 alors il existe une chance d’avoir un peu de choix dans les modèles disponibles. Pour moi, c’était nettement plus dur en 40 ½ et 41 (3mm d’écart entre ces 2 tailles ; 2 modèles dispos dans ces 2 tailles dont celui avec lequel je suis reparti).

La mesure :

Elle se fait simplement en deux temps : prise de mesure à la boutique par Andrea puis livraison 6 semaines plus tard. Pas d’essayage entre ces 2 étapes. Tous les choix possibles de formes, peaux et teintes...

Même sans avoir cherché à approfondir le sujet, il ne me semble pas qu'il s'agisse d'une véritable mesure dans le sens où on l'entend généralement mais, plus certainement, d'une sorte de demi-mesure. D’après les explications fournies, cette mesure m’a simplement été présentée comme un bon moyen pour chausser les pieds difficiles (cela me rassure)...

Mon achat :

J’ai donc fait l’acquisition d’une paire de Chukka Boots en antique cognac sur la forme U (modèle "London"), montage Goodyear sous gravure avec lisses rondes interne et externe. Elle comporte un léger défaut sur le bout dur qui m’a fait longuement hésiter mais j’ai finalement préféré repartir avec une paire plutôt que de la commander et attendre 6 semaines ou plus. Quelques photos supplémentaires :

Les embauchoirs sont adaptés à la forme du soulier :

Sur ce coup, j’ai fait un compromis et c’est mon problème... Néanmoins, et même si ce sont des paires assemblées à la main pour un prix très raisonnable en Europe, je n’en considère pas moins que le contrôle qualité doit être fait avec la plus grande exigence dans leur propre intérêt. Volontairement, je ne fais pas une photo de l’incident car j’ai mon amour propre.

Ceci dit, alors que j’étais parti dans l’idée d’acheter une paire et d’en commander une supplémentaire, cette petite histoire m’a incité à ne rien commander et à laisser passer un peu de temps. A ce jour, un an et demi plus tard, toujours rien mais l'idée n'a pas disparu. Pas de méprise, je suis très content de mon achat ; je voulais un modèle de Chukka et je trouve celui-ci vraiment très réussi ; l'incident sur le bout aurait pu être se produire par ma faute au premier port alors c’est comme si elles étaient déjà "rodées".

Pour information, leur box calf proviennent des Tanneries du Puy en France ; ils ont aussi des modèles en Cordovan (origine US), autruche, crocodile, etc...

Les tarifs au 17/11/2007 :

Modèles classiques (formes Budapest, 3636, New Peter et ’R’) : 95 000 HUF

Modèles italiens (formes ’U’ et ’F’) : 115 000 HUF

Modèles italiens / boots (formes ’U’ et ’F’) : 130 000 HUF

Mesure : 150 000 HUF

Ces prix ne comprennent pas les embauchoirs à la forme dont le prix est de 5 000 HUF.

Grosso modo, 1 euro équivaut à 250 HUF.

Remise pour paiement en liquide : 10 % pour une paire et 15 % si plusieurs paires. Pas de détaxe.

Envoi par courrier rapide en France : environ 35 euros.

C’est un point qui n’est pas non plus bien clair (mieux vaut parler allemand qu’anglais dans cette boutique ; pas de français dans tous les cas...) mais il semble possible de commander sans essayage avec un envoir en France. Il suffit de réussir à les payer par virement en HUF ou EUR et à assumer le risque de recevoir une pointure incertaine.

Pour rappel, le site internet de Vass : Vass Cipo (Cipo veut dire chaussures).