Pour notre troisième soirée à Tokyo, nous recherchons une table après Birdland (yakitori) le premier soir et Harutaka (sushi) le deuxième. Fukamachi est une adresse piochée dans le guide Michelin qui lui attribue un macaron. Réservation faite au dernier moment pour le soir même. Alors que nous arrivons au restaurant, je me souviens soudain d'avoir été prévenu que seul les règlements en liquide sont acceptés. Coup de panique qui m'amène finalement, après quelques tentatives avortées dans les banques les plus proches, à sauter dans un taxi pour la Citibank au cœur de Ginza afin d'y trouver un des trop rares distributeurs acceptant les cartes internationales. 40 minutes plus tard, on peut enfin commencer avec un saké pour se remettre de nos émotions et de la gêne occasionnée.

Nous sommes installés dans l'unique petite salle avec son comptoir de 11 places. Le Chef cuisine devant nous à l'aide de ses deux chaudrons remplis d'huile de sésame dont le second nous vantera la très grande qualité (et son prix en conséquence) ; température de l'huile des chaudrons et passage de l'un à l'autre en fonction des aliments sont ses secrets pour une cuisson experte des tempuras, ces petits beignets légers et savoureux. Petits panneaux en bois avec une carte succincte en anglais mais celle-ci ne fournit pas vraiment de renseignement sur les aliments cuisinés, juste le nombre de tempuras selon le menu, alors, sans trop comprendre, on part sur le second menu du Chef auquel nous ajouterons quelques commandes en fonction de l'observation des tempuras servis à nos voisins.

Pour commencer, bien loin de l'image que j'en avais, un tofu en gelée tellement bon et rafraîchissant que je pourrais avec plaisir me transformer en végétarien :

Le plateau est ensuite aménagé pour la dégustation des tempuras :


Radis à diluer dans la sauce soja, citron et sel à utiliser en fonction des tempuras servis

Commence alors la succession des tempuras avec crevettes en entrée puis poissons et légumes en alternance :


Crevettes en deux temps, la tête d'abord (une manque déjà...), étonnant !


Puis le corps...


Un légume japonais dont j'ai oublié le nom !


Poisson à chair blanche, excellent


Oignon !


Bambou, intéressant


Petit poisson entier à l'amertume dérangeante pour mon palais...


Champignon


Asperge verte, il doit manquer la photo d'un poisson juste avant...


De nouveau, un poisson à chair blanche


Patate douce, on regrette de ne pas en avoir pris plus...


Pour en finir avec le salé, le traditionnel riz avec un beignet de noix de pétoncle, juste parfait, accompagné d'une soupe miso aux palourdes absente de la photo


Petite touche légèrement sucrée, une boule de glace au thé vert

Le Chef, Masao Fukamachi, semble très concentré pendant tout le dîner et ne lâche pas grand chose avant la fin du repas où nous pouvons échanger quelques mots malgré la barrière de la langue, le jeune second nous aidant un peu à communiquer. Fukamachi nous a offert un des repas les plus agréables de ce séjour, clairement dans les cinq premiers, aussi bien pour la qualité des aliments que le mode de cuisson qui revêt un aspect plaisant et ludique à observer. Le respect des saveurs et le jeu des textures nous ont semblé particulièrement intéressant surtout avec ce résultat parfaitement digeste en comparaison des fritures que l'on peut généralement trouvées par ailleurs.

Adresse : 2-5-2 Kyobashi, Chuo-ku, Tokyo (lien Google Maps)
Téléphone : 03-5250-8777