Vendredi 1er avril : trajet et premier contact
Nous arrivons le vendredi, jour de week-end, en toute fin d'après-midi et bien plus tard que prévu car nous avons raté notre vol en connexion au départ de Paris, les joies des contrôles sécurité à Paris CDG ! Le trajet entre l'aéroport et l'hôtel permet de se faire une première bonne idée des règles locales de circulation et d'observer de nombreux barrages policiers dont l'utilité doit pouvoir se discuter. Nous arrivons à notre hôtel, un peu excentré puisqu'il borde le Jardin d'Essai du Hamma, et prenons à peine le temps de nous installer car mon impatience nous pousse à repartir aussitôt pour une première traversée de la ville en voiture ; elle se fera de nuit. Je suis assez pauvre en adresses de restaurant alors, pour cette première soirée, nous rentrons simplement dîner au restaurant traditionnel algérien de notre hôtel.

Samedi 2 avril : Tipaza
En cette belle journée, nous partons à la découverte des ruines romaines de Tipaza, commune située à l'ouest d'Alger au bord de la Méditerranée. L'aller est un trajet long et pénible mais restera une douce plaisanterie en comparaison du retour, totalement épuisant. Après la visite du site, magique, et celle du modeste musée, où sont conservées les pièces les plus fragiles, nous déjeunons dans un restaurant de poisson, couru mais pas fantastique, au pied du Mont Chenoua (Ali Bab, Chenoua plage). Malheureusement, l'horaire déjà avancé ne nous permet pas de pousser plus à l'ouest pour visiter Cherchell, seulement de faire un crochet par le Mausolée Royal Mauritanien sur le chemin du retour. L'arrivée tardive sur Alger ne nous permet pas non plus de visiter la Basilique Notre-Dame d'Afrique, déjà fermée.


Vue sur la ville de la chambre d'hôtel


Ruines Romaines de Tipaza : l'allée du Cardo, plongeant vers la mer


Ruines Romaines de Tipaza : la villa des Fresques


Ruines Romaines de Tipaza : un cadre idyllique...


Ruines Romaines de Tipaza : la stèle en hommage à Albert Camus avec le Mont Chenoua en arrière-plan


"Je comprends ici ce qu'on appelle gloire : le droit d'aimer sans mesure." Extrait de l'essai "Noces à Tipaza", Albert Camus, 1939


Le Mausolée Royal Mauritanien


Vue prise du Mausolée lors d'une tentative d'ascension avortée ; au loin Tipaza et le Mont Chenoua


Basilique Notre-Dame d'Afrique

Dimanche 3 avril : Alger, en long et en large
La conduite du chauffeur m'ayant agacée la veille, je décide de m'en passer et pars de l'hôtel à pieds. Première étape, le musée des Beaux Arts tout proche où les visiteurs sont rares. Puis, passage par la grotte de Cervantès dont l'intérêt m'échappe pour le moins. La suite sera consacrée à des recherches personnelles sur les traces du passé avec une première visite au cimetière chrétien du boulevard Bru (désormais chemin Mohamed Gacem), le Clos Salembier, et à une longue balade dans le quartier de la Redoute (désormais El Mouradia) pour identifier la maison d'enfance de ma mère. Je poursuis ma route vers le centre en empruntant notamment la rue Michelet (désormais Didouche Mourad), avec une visite privée et imprévue de la Cathédrale du Sacré Cœur, et je finis par atteindre la Grande Poste où je me pose un peu. Malheureusement, certains musées sont fermés comme celui du Bardo, pour restauration, ou celui d'Art Moderne - le MAMA, installé dans les anciennes Galeries Algériennes (ex-Galerie de France) sur l'artère commerçante Larbi Ben M'hidi (ex-rue d'Isly) - pour installation. Un peu plus tard, dîner non loin dans l'agréable restaurant le "Tyrolien" - situé 4 rue Khaled Khaldoune, Tél. : 021 73 90 46, dans une ruelle perpendiculaire à la rue Larbi Ben M’Hidi - qui restera, et de loin, l'expérience la plus agréable du séjour et où je retournerai une seconde fois. Après cette longue pause, je rentre à l'hôtel difficilement et conclus une bien longue boucle à pieds d'environ 15 kilomètres.


Terrasse du musée des Beaux Arts


Détail du sol au musée des Beaux Arts


Vue sur le Jardin d'Essai du Hamma du musée des Beaux Arts

Mardi 5 avril : quelques visites supplémentaires
Retour en fin de matinée à la Basilique Notre-Dame d'Afrique, quelques minutes seulement avant sa fermeture pour l'heure du déjeuner. Les murs intérieurs sont quasi entièrement tapissés d'ex-voto et cette caractéristique lui confère un charme particulier et touchant. Un peu plus tard dans la journée, balade dans le quartier Belcour (désormais Belouizdad) et plus particulièrement rue de Lyon (désormais Mohamed Belouizdad) à la recherche du numéro 93 où vécut Albert Camus enfant et sa famille. Dès que l'occasion se présente, je ne manque pas de goûter un sfenj, à préférer toujours chaud. Le soir, pas d'erreur, nous improvisons un nouveau dîner au Tyrolien, encore plus sympathique, pour oublier la déception de la veille avec la visite du restaurant Caracoya, sans grand intérêt culinaire et à la triste ambiance (situé 3 rue de Pierre,  Tél. : 021 73 39 44, une petite perpendiculaire au niveau du 52 de la rue Didouche Mourad).


La Basilique sous un ciel gris et menaçant...


L'intérieur de la Basilique avec ses couleurs éclatantes et de très nombreux ex-voto


Le 93 rue de Lyon où se trouvait l'appartement du jeune Albert Camus


Les sfenj dans leur bain de friture

Mercredi 6 avril : dernières visites et répétition générale...
Longue traversée de la ville en voiture pour aller visiter la Casbah, en compagnie d'un drôle de guide ; bien qu'inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, les moyens financiers pour la restaurer manquent cruellement et son état de dégradation est fort triste. Ensuite, Mohamed - mon second chauffeur et accompagnateur avec qui j'ai finalement passé la majorité du séjour - me ramène à mon hôtel et je décide d'enchaîner aussitôt avec la visite du Jardin d'Essai du Hamma, rouvert depuis quelques temps après de longues années de fermeture ; je ne suis pas certain que sa splendeur soit encore à ce jour à la hauteur de sa réputation. Des trois jardins, seuls subsistent le français et l'anglais et je déplore la disparition du japonais. Dans la foulée, pour m’imprégner une dernière fois de tous les lieux vus et visités, je refais la même boucle, toujours à pieds, que le dimanche 3 avril mais cette fois à un rythme plus soutenu et finalement moins éprouvant. Le soir, nous restons à l'hôtel pour dîner au restaurant français, une bien meilleure surprise que leur restaurant traditionnel.


La baie d'Alger vue de la haute Casbah


Ruines et paraboles de la Casbah


Jardin français du Hamma


Jardin anglais du Hamma


  École d'Horticulture du Hamma


L'étrange et intéressante architecture de la Cathédrale du Sacré Cœur


La Grande Poste


La Grande Poste


Coupole intérieure de la Grande Poste


Guichets de la Grande Poste


Boîtes aux lettres de la Grande Poste

Détails architecturaux : entrées et façades
Au gré des balades, divers détails et façades observés, plus ou moins anciens, parfois restaurés, souvent à l'étonnante fraîcheur...


Angle Didouche Mourad - Ahmed Zabana - Ferhat Boussad


Début de la rue Larbi Ben M'hidi, face à la Grande Poste


Angle rue Charras - avenue El Khettabi, face à l'université


Rue Didouche Mourad


Place du 1er Mai


Façade néo-mauresque du MAMA, rue Larbi Ben M'hidi